03 octobre 2017

L’auto n’a jamais été aussi « mobile » que pendant l’été 2017 :

  • Une accélération tous azimuths sur le véhicule électrique avec une politique chinoise drastique qui impose aux constructeurs un pourcentage minimum de VE dès 2018 : même si les % réels compte-tenu des coefficients par type de voitures sont de 2.4, 2.9 et 3.4% pour les trois prochaines années, c’est une révolution sur un marché qui va aller vers les 25 millions de voitures et représenter le quart du MTM mondial ; avec les plans des OEM sur les dizaines de modèles électriques ou hybrides annoncés ; avec des capacités installées de productions de batteries qui se multiplient.
  • Un été riche en partenariats de toutes sortes : Faurecia-ZF, Valeo-Siemens, FCA qui rejoint le club BMW – Intel-Mobileye, DB qui rejoint Bosch et l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, etc. Ces partenariats qui reconfigurent l’industrie mondiale des acteurs traditionnels en réponse aux ambitions des GAFA.
  • La multiplication des expérimentations de mise sur route des flottes de véhicules autonomes, facilitée par un évènement passé inaperçu du grand public : la reconnaissance aux USA de l’intelligence artificielle des véhicules autonomes considérée comme conducteur et donc responsable en cas d’accident.
  • La montée en puissance des villes, des régions et des états comme prescripteurs sur les contrôles anti-pollution (remplacement des normes du vieux NDEC par le WLTP (Worlwide harmonized Light Vehicles Test Procedures) et l’entrée en vigueur des tests en conditions réelles d’utilisation), sur la régulation du trafic, sur les interdictions de véhicules thermiques en villes, sur le rééquilibrage fiscal entre énergies.

Et pour conclure cette liste des assises de la mobilité qui vont redéfinir les politiques de transport en France à moyen terme.

Cet environnement s’accompagne d’une croissance du marché mondial, avec des cycles régionaux, mais sur une tendance de croissance globale : 94 millions de véhicules en 2017, et 100 en 2020. L’enjeu est donc colossal et explique les efforts démesurés d’investissement en R et D auxquels sont forcés tous les acteurs du jeu automobile mondial.  Et la taille du marché est à la hauteur de l’incertitude sur le partage de valeur du gâteau : les jeux ne sont pas faits et tous les joueurs se posent les mêmes questions : quels clients demain ? Comment différencier les produits pour séduire le consommateur ? Quelle approche globale de la mobilité pour rester un global player ?

L’automobile est vraiment une idée neuve !

 

Jacques Chauvet
JACQUES CHAUVET
ADVISOR

 

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