Les transformations d’Uber
Un article de Franck Monsauret, French country manager (Uber), paru dans le livre blanc « La mobilité en 2035 »
Suite à la pandémie du Covid-19, à l’essor du télétravail et à la prise de conscience de la nécessité de se déplacer de manière plus propre, l’attente des clients (qu’il s’agisse des professionnels ou des particuliers) se porte sur la mobilité durable.
Cependant, la mobilité durable se décline de façon différente selon les clients : les entreprises ont des objectifs précis de réduction de leur empreinte carbone tandis que les particuliers ont les mêmes attentes, mais avec un biais plus fort sur le prix. Aujourd’hui 50% des véhicules disponibles sur l’application sont hybrides ou électriques.
Uber est une société de technologie qui propose une plateforme de mise en relation entre l’offre et la demande autour de deux métiers : la mobilité des personnes et la livraison de repas et de marchandises en partenariat avec des marques de distribution. Les prestations de transport d’Uber sont assurées par des chauffeurs indépendants reliés à la plateforme.
Les clients Uber
Aujourd’hui, la véritable attente des clients, qu’il s’agisse des professionnels ou des particuliers, se porte sur la mobilité durable. Cette évolution fait suite à la crise de Covid-19, à l’essor du télétravail et à la prise de conscience de la nécessité de se déplacer de manière plus propre.
Toutefois, la mobilité durable se décline de façon différente selon les clients. Les entreprises ont des objectifs précis de réduction de leur empreinte carbone fixés dans leur cahier des charges. Les particuliers ont les mêmes attentes mais avec un biais plus fort sur le prix. Pour répondre à ces attentes, 50 % des véhicules disponibles sur l’application Uber sont hybrides ou électriques.
Les objectifs de durabilité
Au niveau mondial, Uber s’est engagé à être totalement neutre d’ici à 2040.
En France, Uber a pour objectif de disposer d’une flotte d’au moins 50 % de véhicules électriques en 2025 et 100 % en 2030. La plateforme Uber ne proposera plus de véhicules diesel d’ici fin 2024.
Le premier critère de choix pour les particuliers et les professionnels reste le prix de la course. Or, l’option Uber Green proposée par Uber est la plus économique. Cela explique entre autres la hausse de 60 % du nombre de courses avec l’option « Green » entre 2021 et 2022.
Les contraintes règlementaires
Grâce à sa plateforme internationale disponible dans quasi- ment tous les pays du monde, Uber est « leader » sur le marché des VTC (voiture de transport avec chauffeur). Son ambition est de devenir l’Amazon de la mobilité via sa plateforme.
En France, la loi Granguillaume entrée en application le premier janvier 2018 a réglementé le secteur des VTC. Elle a notamment instauré un examen théorique et pratique pour les chauffeurs qui s’avère être le plus difficile au monde. In fine, la loi Granguillaume a limité la croissance d’Uber et du secteur des VTC alors que la demande ne cesse d’augmenter.
Pour s’adapter au marché français et intégrer ces contraintes, Uber a diversifié son offre et proposé de nouveaux services au sein de sa plateforme. En France, Uber Reserve permet de réserver un chauffeur à l’avance, UberX Share permet de partager une course avec d’autres personnes afin de bénéficier d’une réduction d’au moins 10 %, Uber Eats permet la livraison de repas et de courses à domicile dans plus de 340 villes, Uber Comfort et Uber Berline offrent un service de mobilité plus haut de gamme.
L’électrification de la flotte
Le premier frein au développement des véhicules électriques au sein de la flotte Uber est le coût d’acquisition. En France, Uber a créé un fonds de 75 millions d’euros pour aider les chauffeurs à réaliser la transition des véhicules thermiques vers les véhicules électriques.
Le deuxième frein à l’essor des véhicules électriques est la recharge des batteries. Les chauffeurs Uber effectuent en moyenne 250 km par jour. Il existe actuellement 55 000 bornes de recharge en France au lieu des 100 000 bornes pro- mises pour fin 2021. Pour pallier cette difficulté, la plateforme Uber optimise les trajets des chauffeurs en tenant compte de l’autonomie restante des véhicules et de la localisation des bornes de recharge.
Les véhicules autonomes
Nous pensons que les véhicules autonomes vont occuper une place de plus en plus importante dans l’écosystème des transports et dans les activités d’Uber. Plutôt que de construire nous-mêmes des véhicules autonomes, nous avons décidé d’intégrer à notre réseau des flottes de développeurs de véhicules autonomes. Nous voulons faire d’Uber la meilleure plateforme pour tous les partenaires du développement de la technologie des véhicules autonomes. Pour cela nous comptons tirer parti de la puissance et de l’échelle de la plate- forme Uber afin d’apporter une technologie autonome, sûre et fiable aux consommateurs du monde entier.
Nous travaillons déjà avec des développeurs de technologies autonomes de premier plan, tels que Motional, Serve, Nuro et Cartken aux États-Unis, et d’autres partenariats à venir. Aujourd’hui, ces partenariats incluent des expérimentations pilotes aux alentours de Los Angeles, San Francisco, et plus récemment à Las Vegas et Miami. Ces pilotes se positionnent sur nos deux principaux services : la livraison et la mobilité. Ce sont les premières étapes de l’intégration des technologies autonomes dans la stratégie globale d’Uber, mais ces changements n’auront pas lieu du jour au lendemain. Nous aurons toujours recours à des chauffeurs en 2035.
La mobilité de demain
La mobilité de demain sera partagée grâce à la technologie et à des modes de transport complémentaires. La technologie permet d’optimiser le remplissage et le taux de rotation des véhicules. Mais elle a besoin d’un volume minimum pour que le système fonctionne.
Uber explore des modes de transport alternatifs et a l’ambition d’organiser la multi modalité avec sa plateforme. Il existe une demande forte pour chaque forme de mobilité. Le partenariat de Uber avec Lime pour les trottinettes et les vélos électriques s’inscrit dans le succès des nouveaux mo- des de mobilité auprès des citadins. Cependant, ces modes de mobilité font face à l’inquiétude des professionnels par rapport aux accidents et à la couverture des salariés. C’est pourquoi peu d’entreprises ont légitimé cet usage.
Uber a recours à l’intelligence artificielle pour renforcer la sécurité de ses services et anticiper les besoins de trans- port. Uber développe des technologies de reconnaissance faciale et a commencé à les utiliser, par exemple pour vérifier que les bons chauffeurs sont au volant des véhicules ou pour s’assurer du respect des règles de conduite par les chauffeurs. Toutefois, le cadre réglementaire diffère selon les pays et contraint Uber à adapter ses services en fonction des législations locales.